Quels sont les symptômes du cancer de la prostate ?
Cancer le plus courant chez l’homme, le cancer de la prostate intervient généralement chez les sujets de plus de 50 ans. Le cancer de la prostate est une tumeur maligne se développant sur les cellules de la prostate et qui évolue généralement lentement. Quels sont les symptômes du cancer de la prostate ? Quels traitements existent ? Nous vous expliquons tout au sein de cet article.
Située entre la vessie de l’homme et son rectum, la prostate permet d’entourer et protéger l’urètre. Si elle intervient dans le processus de miction, cette glande permet également d’assurer une fonction sexuelle en préparant le sperme de l’homme.
Le cancer de la prostate, 1er cancer chez l’homme
Comme mentionné précédemment, le cancer de la prostate est le cancer le plus courant chez l’homme. Ainsi, Santé Publique France, estime qu’il y a eu 50.000 nouveaux en cas en France en 20151. Ce cancer touche généralement les hommes de plus de 50 ans, et la majeure partie des cas sont diagnostiqués sur des patients âgés de plus de 65 ans.
Dans la plupart des cas (90%), le cancer diagnostiqué est un adénocarcinome. C’est-à-dire qu’il s’agit d’une tumeur maligne d’origine glandulaire. Le cancer prend alors naissance dans les cellules glandulaires qui permettent de produire le liquide prostatique et le mucus.
Deux stades d’évolution du cancer de la prostate existent :
- Le cancer de la prostate intracapsulaire (ou cancer de la prostate localisé) : A ce stade, les cellules cancéreuses sont présentes uniquement dans la prostate.
- Le cancer extracapsulaire : A ce stade, la tumeur arrive à franchir la capsule de la prostate et les cellules cancéreuses se propagent via les vaisseaux lymphatiques ou sanguins pour atteindre les ganglions lymphatiques situés autour de la prostate, puis d’autres organes tels que les poumons, ou le foie.
Si le cancer de la prostate fait partie des cancers à évolution lente (entre 10 et 15 ans) et reste localisé pendant longtemps, certaines formes d’évolution rapide existent tout de même.
Pour évaluer le niveau de risque d’un cancer de la prostate, les médecins utilisent notamment le score de Gleason (qui est relatif à la structure architecturale de la prostate). En combinant le score de Gleason, le stade clinique défini selon une classification bien précise et le dosage du taux de PSA (taux d’Antigène Prostatique Spécifique dans le sang du patient), le personnel soignant obtient alors le niveau de risque du cancer :
- Les cancers à bas risques : stade clinique T1c / T2a, taux de PSA inférieur à 10 ng/ml et Score Gleason 6 ;
- Les cancers à risques intermédiaires : stade clinique T2b /T2c, taux de PSA situé entre 10 et 20 ng/ml et score Gleason 7 ;
- Les cancers à hauts risques : stade clinique T3, taux de PSA supérieur à 20 ng/ml et Score Gleason supérieur à 7.
L’obtention du niveau de risque que présente le cancer permettant au médecin de choisir le traitement le plus adapté.
Les symptômes du cancer de la prostate
Étant donné son évolution lente, le cancer de la prostate entraîne peu de manifestations cliniques pendant plusieurs années. Par ailleurs, certains patients ne souffrent d’aucun symptôme.
Cependant, les principaux symptômes dus au cancer de la prostate sont les suivants :
- Envies d’uriner fréquentes, difficultés à uriner, faible volume d’urine lors de la miction, infection urinaire due à la rétention de l’urine… L’ensemble de ces symptômes sont provoqués par le fait que l’urètre soit compressé par le cancer à l’intérieur de la glande prostatique ;
- Présence de sang dans l’urine et ou le sperme ;
- Troubles érectiles : douleurs lors de l’érection, impuissance ;
- Douleurs dans le dos, les hanches ou le bassin ;
- Changements dans l’état de forme général : perte de poids, d’appétit…
- D’autres symptômes peuvent apparaitre de manière plus rare. Cela peut être le cas de perturbations intestinales et digestives (sensation d’avoir besoin d’aller à la selle, constipation…). Cela peut être dû à une compression du colon par la tumeur. Par ailleurs, d’autres symptômes peuvent être ressentis tels qu’une fatigue anormale ou encore une pression artérielle élevée. Cela peut être le signe que le fonctionnement d’autres organes est perturbé par la tumeur.
Comme pour beaucoup d’autres pathologies, le cancer de la prostate dispose de facteurs de risques :
- L’âge du patient : le cancer de la prostate est rare avant 50 ans et intervient surtout au-delà de 65 ans. 20 % des cancers sont diagnostiqués entre 70 et 74 ans2 ;
- Les facteurs génétiques : L’origine ethnique est considérée comme un facteur de risques, puisque le cancer de la prostate et plus répandue en Europe du Nord et de l’Ouest alors qu’il est moins fréquent en Afrique, en Amérique du Sud ou encore en Asie. Il existe également un facteur héréditaire. Aujourd’hui, en France, 5 à 10 % des cas sont d’origine héréditaire2.
- Le régime alimentaire : Un excès de graisse animales, particulièrement celles provenant de viandes rouges pourrait augmenter le risque d’être atteint d’un cancer de la prostate. De plus, un manque de fruits et légumes, combiné à un excès de graisses peut également augmenter le risque de développer un cancer.
- L’environnement : L’exposition à certains produits tels que les pesticides ou les polluants chimiques pourraient être un facteur de risques, mais cela doit encore être confirmé.
Quels sont les traitements du cancer de la prostate ?
Grâce aux avancées et aux innovations médicales, il existe aujourd’hui plusieurs options en ce qui concerne le traitement du cancer de la prostate chez le patient. Le choix du traitement dépend alors de l’état de santé du patient, de son âge, et du stade d’évolution de la tumeur.
- La surveillance active : Si le patient ne présente pas de symptômes et que le cancer est considéré comme étant à évolution lente, il est possible que l’urologue reporte le traitement et place le patient sous surveillance active. L’objectif principal de la surveillance active est de ne pas infliger un traitement et des effets secondaires à un patient présentant un risque d’évolution du cancer faible. Si le patient et l’urologue sont en accord quant à la décision d’effectuer une surveillance active, l’équipe en charge du patient pourra définir une fréquence de surveillance. Les examens que devra suivre le patient sont les suivants : toucher rectal, dosage du taux de PSA et biopsies de prostate.
- La prostatectomie totale : Cette option thérapeutique revient à une ablation de la prostate mais également de ses tissus voisins. Elle est effectuée sous anesthésie générale et à l’aide d’instruments chirurgicaux introduits dans le corps par des incisions dans l’abdomen. Lorsque la prostate est retirée, le chirurgien pose une sonde urinaire pour que l’évacuation des urines soit facilitée pendant les premiers jours suivant l’intervention.
- La radiothérapie externe : Ce traitement peut être réalisé à n’importe quelle étape du cancer de la prostate. La radiothérapie permet de détruire les cellules cancéreuses en utilisant des rayons de forte énergie sur la tumeur. Les rayons sont généralement délivrés à hauteur de 5 jours par semaine et durant environ 7 ou 8 semaines.
- La curiethérapie interstitielle : La curiethérapie interstitielle est une forme de radiothérapie généralement réalisée sur les patients qui souffrent d’un cancer intracapsulaire à risque faible ou moyen. Les rayons sont délivrés en local en implantant des grains d’iode dans le tissu prostatique via le périnée.
- L’hormonothérapie : L’hormonothérapie permet de contrer les actions des hormones masculines (telles que la testostérone) afin de limiter le développement des cellules cancéreuses.
- La chimiothérapie : La chimiothérapie est généralement utilisée lorsque la tumeur s’est adaptée à l’hormonothérapie et que ce type de traitement est devenu inefficace. La chimiothérapie permet d’injecter des agents anticancéreux pour détruire les cellules cancéreuses. Les agents anticancéreux sont prescrits grâces à 10 cures espacées les unes des autres de 21 jours.
- La thérapie focale : La thérapie focale représente le futur du traitement du cancer de la prostate. Le traitement focal permet de traiter uniquement les parties de la prostate atteintes par le cancer, ce qui évite de retirer des tissus sains. Il s’agit d’un traitement peu invasif qui consiste à effectuer une ablation partielle de la prostate pour ne retirer que les cellules tumorales. Ce type de traitement est encore en étude.
La technologie KOELIS, du diagnostic au traitement du cancer de la prostate
Notre partenaire KOELIS s’inscrit depuis plusieurs années dans la lutte contre le cancer de la prostate. La philosophie de KOELIS est de pouvoir fournir aux professionnels de l’urologie des technologies innovantes pour la gestion personnalisée du cancer de la prostate, en allant de la biopsie par fusion au traitement focal, en passant par la surveillance active.
A ce titre, KOELIS a mis au point la station Trinity® permettant d’effectuer des biopsies ciblées de fusion afin d’améliorer le taux de détection du cancer mais également de proposer au patient un suivi personnalisé du cancer de la prostate. Par ailleurs, cette station permet également de réaliser, dans le cadre de surveillance active, des séries de biopsies répétées dans un intervalle de temps défini. Cela permet alors de surveiller avec précision l’évolution du cancer de la prostate.
Enfin, grâce à son module de traitement innovant TMA utilisant un procédé à base de micro-onde, la technologie KOELIS Trinity®, permet de fournir un traitement précis, rapide, ciblé et adapté au patient. Une étude clinique, l’étude VIOLETTE, est actuellement en cours jusqu’en 2023 en ce qui concerne la procédure d’ablation focale du cancer de la prostate.
1 https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/cancers
2 https://www.fondation-arc.org/cancer/cancer-prostate/facteurs-risque-cancer